Cuiseaux, un village médiéval au charme authentique
Un patrimoine historique et culturel remarquable
Situé au pied du Revermont, dans le département de Saône-et-Loire, Cuiseaux est un village médiéval qui a su conserver son cachet d’antan. Son histoire remonte à l’époque celtique, comme en témoigne le site préhistorique de la Balme, à deux kilomètres au nord du bourg. Son nom proviendrait de la déesse Brixia, associée aux lacs sacrés et aux eaux dormantes.
Au Moyen Âge, Cuiseaux appartient successivement aux sires de Cuisel, à la maison comtale de Bourgogne, au duché de Bourgogne et au royaume de France. C’est un bourg castral bien fortifié, qui tire sa richesse de la vigne et de l’artisanat.
Aujourd’hui, Cuiseaux est inscrit sur l’inventaire des sites pittoresques du département de Saône-et-Loire et fait partie des Plus Beaux Villages de France. Ses rues sont bordées de bâtiments datant du XVIe siècle au XXe siècle, qui forment un ensemble harmonieux et pittoresque. On peut admirer la porte du verger, vestige des anciens remparts, la maison de l’aumône, le château des princes d’Orange, les maisons à arcades, l’hôtel Puvis de Chavannes, la maison à échauguette, l’hôpital et son étang, l’hôtel Nayme ou encore l’église avec ses stalles remarquables et ses retables du XVe siècle.

Un cadre naturel propice à la détente et aux loisirs
Cuiseaux bénéficie d’un environnement privilégié, entre la plaine de la Bresse et les contreforts jurassiens. Les amoureux de la nature et de randonnée peuvent profiter du paysage verdoyant et vallonné du Revermont, qui propose de belles promenades sur des sentiers aménagés pour les marcheurs et les vététistes (environ 200 km sur un dénivelé allant de 200 à 500 m).
Dans le Jura tout proche, on peut découvrir le château de Chevreaux (39), le belvédère et le couvent de Chatel, le sentier forestier du belvédère ou encore la table d’orientation (située sur le GR59) offrant une vue panoramique sur les étangs de Louvarel, la plaine bressane et les monts du mâconnais.
Une gastronomie locale savoureuse et variée
Cuiseaux est aussi une destination gourmande, qui invite à déguster les produits du terroir bressan et jurassien. La vigne est une des principales richesses du village, qui possède une antenne de l’écomusée de la Bresse Bourguignonne consacrée à la tradition du vin et du travail de la vigne.
On peut aussi apprécier les spécialités culinaires locales, comme la volaille de Bresse AOP (appellation d’origine protégée), le poulet de Bresse à la crème, le comté AOP, le morbier AOP, la saucisse de Morteau IGP (indication géographique protégée), le coq au vin jaune, la fondue jurassienne ou encore les bugnes.
Un joyau médiéval au cœur de la Bresse
Si vous cherchez une destination authentique et charmante pour vos prochaines vacances, ne cherchez pas plus loin que Cuiseaux, un village médiéval situé à la frontière entre la Saône-et-Loire et le Jura. Cuiseaux vous séduira par son patrimoine historique, sa nature préservée et sa gastronomie savoureuse. Voici quelques bonnes raisons de visiter Cuiseaux et ses environs.
C’est un village fortifié au passé prestigieux
Cuiseaux est l’un des rares villages de France à avoir conservé ses remparts du XIIIe siècle, qui témoignent de son importance stratégique à l’époque féodale. La ville fut le fief des sires de Cuiseaux, puis des princes de Chalon et d’Orange, avant de passer aux mains des Bourbon-Condé et enfin du mathématicien Alexis Fontaine des Bertins. Cuiseaux fut aussi le berceau de deux peintres célèbres : Edouard Vuillard et Pierre Puvis de Chavannes.
En vous promenant dans les rues pittoresques de Cuiseaux, vous pourrez admirer les vestiges de son passé glorieux : la porte du Verger, l’église Saint-Hilaire, la maison à échauguette, les vieilles maisons vigneronnes… Vous pourrez aussi visiter le château des princes d’Orange, qui abrite aujourd’hui l’écomusée de la Bresse bourguignonne. Ce musée vous fera découvrir la vie et les traditions des habitants de cette région rurale.
Un écrin de verdure propice à la randonnée
Cuiseaux est situé au pied du Revermont, une chaîne de collines qui sépare la Bresse du Jura. C’est un paradis pour les amoureux de la nature et de la randonnée, qui pourront profiter de nombreux sentiers balisés pour les marcheurs et les vététistes. Au cours de vos balades, vous découvrirez des paysages variés et bucoliques : forêts, prairies, vignes, étangs…
Parmi les sites incontournables à proximité de Cuiseaux, ne manquez pas le château de Chevreaux, une forteresse médiévale perchée sur un éperon rocheux qui offre une vue imprenable sur la vallée ; le belvédère et le couvent de Chatel, un lieu reposant où vous pourrez admirer une chapelle romane et un panorama exceptionnel sur la plaine bressane et les monts du Mâconnais ; et la Caborde Aire Viti-culturelle, un espace ludique et pédagogique qui vous initiera à la culture de la vigne et à la fabrication du vin du Jura.
Une gastronomie généreuse et gourmande
Vous ne pourrez pas quitter Cuiseaux sans avoir goûté à sa gastronomie, qui reflète le terroir et le savoir-faire de ses producteurs locaux. Vous pourrez déguster des spécialités typiques de la Bresse, comme le poulet de Bresse AOP, la galette bressane ou le fromage fort ; mais aussi des produits du Jura, comme le comté AOP, le vin jaune ou le macvin.
Pour savourer ces délices, rendez-vous dans l’un des restaurants ou des hôtels de Cuiseaux, qui vous accueilleront avec convivialité et professionnalisme. Vous pourrez aussi acheter directement vos produits chez les producteurs ou sur les marchés locaux. Et si vous souhaitez prolonger votre séjour à Cuiseaux, vous trouverez facilement un hébergement adapté à vos besoins et à votre budget : camping, chambre d’hôtes, gîte…
Cuiseaux est donc une destination idéale pour les vacanciers en quête d’authenticité, de culture et de nature. N’hésitez pas à contacter l’office de tourisme de Cuiseaux pour préparer votre visite et profiter pleinement de votre séjour.
Cuiseaux, un joyau du patrimoine et de la peinture
Cuiseaux est une petite ville de Bourgogne-Franche-Comté qui possède un riche patrimoine historique et artistique. Elle est notamment connue pour être le berceau de deux peintres célèbres : Pierre Puvis de Chavannes et Edouard Vuillard.
Un site patrimonial remarquable
Cuiseaux fut une place forte du duché de Bourgogne au Moyen Âge, ceinturée de remparts et souvent assiégée et pillée. Elle conserve de nombreux témoignages de son passé prestigieux, comme la porte du Verger et les remparts du XIIe siècle, la chapelle du cimetière du XVe siècle, l’hôtel Nayme Des Oriolles du XVIIIe siècle ou encore le château des princes d’Orange, qui appartint à la maison de Nassau au XIVe siècle . Cuiseaux est inscrite à l’inventaire des sites pittoresques du département de Saône-et-Loire depuis 1984. Elle offre aux visiteurs un charme incomparable avec ses arcades, ses fontaines, ses maisons Renaissance et son église Saint-Thomas-de-Cantorbéry, qui abrite des stalles magnifiques du XVIe siècle et de nombreuses statues classées.
Une ville d’art et de culture
Cuiseaux est aussi la ville natale d’Edouard Vuillard (1868-1940), un peintre post-impressionniste qui fut membre du groupe des Nabis et qui se distingua par ses scènes intimistes et ses décors muraux. Il vécut son enfance dans la maison familiale située sur la place Puvis de Chavannes, qui porte le nom d’un autre peintre illustre lié à Cuiseaux : Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), un maître du symbolisme qui réalisa de grandes compositions murales pour des édifices publics comme le Panthéon ou l’Hôtel de Ville de Paris. Il séjourna souvent dans l’hôtel particulier de sa famille sur la même place et y peignit plusieurs toiles inspirées par les paysages environnants.
Pour rendre hommage à ces deux figures majeures de la peinture française, Cuiseaux a créé en 2012 l’association “Cuiseaux Pays des Peintres”, qui organise tous les deux ans une biennale des arts et de nombreux autres événements culturels. La biennale accueille des artistes contemporains de renommée internationale et propose des expositions, des conférences, des ateliers et des visites guidées dans les lieux emblématiques de la ville. La prochaine édition aura lieu en 2024 et sera consacrée à Georges Rousse, photographe, et Vladimir Skoda, sculpteur.
Cuiseaux est donc une destination idéale pour les amateurs d’art et d’histoire, qui pourront découvrir un patrimoine exceptionnel et une vie culturelle dynamique dans un cadre bucolique.
La maison natale d’Édouard Vuillard (1868-1940) se situe à Cuiseaux, une petite ville de Saône-et-Loire, dans la région Bourgogne-Franche-Comté. C’est dans cette demeure du XVIIIe siècle que le peintre, dessinateur, graveur et illustrateur français a vu le jour le 11 novembre 1868. Il y a passé les premières années de son enfance, avant que sa famille ne déménage à Paris en 1878.
Elle est un lieu chargé d’histoire et d’émotion, qui témoigne du parcours exceptionnel de cet artiste majeur du XXe siècle. Membre fondateur du mouvement nabi, il s’est illustré dans la peinture de figure, de portrait, d’intérieur, de nature morte, de scène intimiste, de composition murale et de décor de théâtre. Il a su créer un style personnel et novateur, marqué par l’influence du japonisme, du symbolisme et de la photographie.
Cette maison est également un lieu de création et d’exposition, qui accueille régulièrement des artistes contemporains en résidence et qui propose des événements culturels tout au long de l’année. Elle fait partie du réseau des Maisons des Illustres, qui regroupe des lieux où ont vécu des personnalités qui ont marqué l’histoire de France. Elle est ouverte au public du mercredi au dimanche, de 14h à 18h, d’avril à octobre.
L’Hôtel Nayme des Oriolles et son parc : un joyau du patrimoine de Cuiseaux
L’Hôtel Nayme des Oriolles, un majestueux hôtel particulier construit en 1789 par le dernier seigneur et premier maire de Cuiseaux, Étienne Nayme des Oriolles . Classé monument historique en 1989, cet édifice témoigne de l’histoire et de l’architecture de la fin du XVIIIe siècle.
Mais ce qui fait aussi le charme de cette demeure, c’est son parc de quatre hectares, qui s’étend derrière la façade principale. Créé par Aynard Courtivron, arrière-arrière grand-père de l’actuel propriétaire Gilles de Courtivron, ce jardin offre une variété de paysages et d’ambiances. Il se compose d’une partie à la française, avec des allées rectilignes bordées de buis taillés, d’une partie à l’anglaise, avec des sentiers sinueux et des massifs fleuris, et d’une zone arborée protégée, où poussent de nombreux arbres centenaires.
C’est un lieu propice à la détente et à la découverte. Vous pourrez y admirer des statues, des fontaines, des bassins, des gloriettes et même une chapelle privée. Vous pourrez aussi y observer des oiseaux, des écureuils, des hérissons et d’autres animaux qui y ont trouvé refuge. Vous pourrez enfin y contempler les œuvres de peintres amateurs et professionnels qui exposent régulièrement leurs toiles dans ce cadre bucolique.
Le parc est ouvert au public à certaines occasions, comme les “Rendez-vous au jardin” ou la biennale des arts de Cuiseaux. Si vous avez la chance de pouvoir le visiter, n’hésitez pas à profiter de cette opportunité rare et précieuse. Vous découvrirez ainsi un patrimoine exceptionnel, entretenu avec passion par Gilles de Courtivron, qui se fera un plaisir de vous accueillir et de vous faire partager son amour pour ce lieu.
L’HÔTEL PARTICULIER DE PUVIS DE CHAVANNES
(1824-1898)
Un peintre français du XIXe siècle
Pierre Puvis de Chavannes est un peintre français, considéré comme une figure majeure de la peinture française du XIXe siècle. Il est né à Lyon le 14 décembre 1824 et mort à Paris le 24 octobre 1898. Il a réalisé de grands décors muraux dans des lieux prestigieux comme le Panthéon de Paris, le musée des beaux-arts de Lyon ou la Bibliothèque publique de Boston. Il a également peint des scènes allégoriques, historiques ou religieuses, inspirées par l’Antiquité, le Moyen Âge ou la Renaissance. Il a influencé des artistes comme Paul Gauguin, Vincent van Gogh ou Édouard Vuillard.
Une famille originaire de Cuiseaux
La famille paternelle de Puvis de Chavannes est originaire de Cuiseaux, une ville située dans le département de Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Son arrière-grand-père, Pierre Puvis, était un avocat et un homme politique qui fut maire de Cuiseaux et député du tiers état aux États généraux de 1789. Son grand-père, Pierre-Antoine Puvis, était un médecin et un naturaliste qui s’intéressait à la botanique et à la géologie. Son père, Pierre-Julien Puvis, était un ingénieur des ponts et chaussées qui travailla notamment à la construction du canal de l’Ourcq.
Un hôtel particulier chargé d’histoire
L’hôtel particulier de Puvis de Chavannes se trouve sur la place du même nom, au centre de Cuiseaux. Il s’agit d’un bâtiment du XVIIIe siècle, qui appartenait à la famille Nayme Des Oriolles, une famille noble de la région. C’est dans cet hôtel que séjournaient régulièrement les parents et les frères de Puvis de Chavannes lorsqu’ils venaient à Cuiseaux. Le peintre y passa lui-même quelques jours en 1847, lors d’un voyage en Italie avec son frère aîné. Il y réalisa le décor de la salle à manger, représentant les quatre saisons et le retour de l’enfant prodigue. Ce décor est considéré comme l’une de ses premières œuvres importantes.
Un lieu de mémoire et de culture
L’hôtel particulier de Puvis de Chavannes est aujourd’hui un lieu de mémoire et de culture, qui accueille des expositions temporaires consacrées au peintre ou à d’autres artistes liés à Cuiseaux. Il fait partie du circuit touristique “Cuiseaux pays des peintres”, qui propose aux visiteurs de découvrir le patrimoine historique et artistique de la ville. On peut y admirer notamment la porte du Verger et les remparts du XIIe siècle, le château des princes d’Orange, l’église Saint Thomas de Cantorbéry ou encore la plaque commémorative d’Édouard Vuillard, un autre peintre célèbre né à Cuiseaux en 1868.
L’église Saint-Thomas de Cantorbéry à Cuiseaux : un joyau du patrimoine bressan
Ne manquez pas de visiter l’église Saint-Thomas de Cantorbéry à Cuiseaux, dans le département de Saône-et-Loire. Cet édifice religieux, classé monument historique depuis 1913, est l’un des plus remarquables de la région Bourgogne-Franche-Comté. Il témoigne de la richesse architecturale et artistique de la Bresse bourguignonne, ainsi que de son lien avec l’Angleterre médiévale.
Une église dédiée à un saint anglais
L’église Saint-Thomas de Cantorbéry doit son nom à Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry au XIIe siècle, qui fut assassiné en 1170 sur ordre du roi Henri II d’Angleterre, dont il contestait l’autorité sur l’Église. Canonisé en 1173, Thomas Becket devint un saint très populaire dans toute l’Europe, et notamment en France, où il bénéficiait du soutien du roi Louis VII. De nombreux pèlerins se rendirent sur son tombeau à Cantorbéry, et plusieurs églises lui furent dédiées.
C’est le cas de l’église de Cuiseaux, qui devint collégiale en 1426 sous l’impulsion du cardinal Jean Rolin, évêque d’Autun et chancelier du duc de Bourgogne Philippe le Bon. Le cardinal Rolin était un grand admirateur de Thomas Becket, qu’il considérait comme un modèle de vertu et de courage. Il fit construire une chapelle dans l’église de Cuiseaux pour abriter une relique du saint : un morceau de son crâne.
Une église aux styles variés
L’église Saint-Thomas de Cantorbéry présente une architecture composite, qui reflète les différentes époques de sa construction et de sa restauration. Le choeur, datant du XVe siècle, est le seul vestige de l’édifice primitif, qui fut presque entièrement reconstruit au XIXe siècle dans un style néo-gothique. La nef, le transept et le clocher sont dus à l’architecte dijonnais Pierre Bossan, qui s’inspira des cathédrales gothiques du XIIIe siècle.
L’église possède également des éléments plus anciens, témoins de son histoire mouvementée. La porte du Verger, située sur le côté sud, date du XIIe siècle et faisait partie des remparts qui protégeaient la ville. Elle fut épargnée lors du siège et du pillage de Cuiseaux par les troupes françaises en 1637, pendant la guerre de Dix Ans. La chapelle du cimetière, accolée au chevet de l’église, date du début du XVe siècle et servait de lieu de sépulture aux chanoines.
Une église au riche décor
L’église Saint-Thomas de Cantorbéry renferme un patrimoine artistique exceptionnel, qui témoigne du goût et de la générosité des fidèles et des mécènes qui l’ont embellie au fil des siècles. Parmi les oeuvres les plus remarquables, on peut citer :
– Les stalles du début du XVIe siècle, sculptées en bois de chêne et ornées de motifs végétaux, animaux et humains. Elles sont attribuées à Jehan Terrier, un artiste originaire de Louhans.
– Les statues classées du XVe et du XVIe siècle, représentant des saints, des anges et des personnages bibliques. Elles sont en pierre, en bois ou en terre cuite, et certaines sont polychromes.
– La Vierge noire du XIIIe siècle, qui se trouve dans la chapelle Notre-Dame du Noyer, à gauche du choeur. Elle est en bois sculpté et recouvert de plomb. Elle est vénérée par les habitants de Cuiseaux, qui lui attribuent des miracles.
– Les vitraux du XIXe siècle, réalisés par les ateliers Lorin de Chartres, qui illustrent des scènes de la vie de Thomas Becket, ainsi que des armoiries des familles nobles de la région.
L’église Saint-Thomas de Cantorbéry à Cuiseaux est donc un lieu incontournable pour les amateurs d’art et d’histoire, qui pourront admirer un ensemble architectural et décoratif unique et harmonieux. L’église est ouverte tous les jours de 9h à 18h, et des visites guidées sont organisées sur demande.
La Maison de l’Aumône de Cuiseaux : un patrimoine historique et culturel à découvrir
La Maison de l’Aumône de Cuiseaux est l’un des rares vestiges du passé médiéval de cette petite ville de Saône-et-Loire, située au pied du Revermont. Construite au XIIème siècle, elle servait à l’origine de grange à l’abbaye de Gigny, fondée par saint Guérin en 890. Elle doit son nom à sa fonction d’hospice pour les pauvres et les pèlerins qui se rendaient à Cluny ou à Compostelle.
Un témoin de l’histoire mouvementée de Cuiseaux
La Maison de l’Aumône a résisté à l’incendie qui ravagea Cuiseaux le 25 juin 1477, lors du siège mené par les troupes du duc de Bourgogne Charles le Téméraire contre la ville, qui appartenait alors au comté de Bourgogne (ou Franche-Comté). Cet événement marqua la fin de la prospérité de Cuiseaux, qui fut plusieurs fois assiégée et pillée au cours des siècles suivants, en raison de sa position frontalière entre la France et la Franche-Comté.
De cet incendie, il ne subsista que trois bâtiments : la Maison de l’Aumône, l’église Saint-Hilaire et la Porte du Verger, qui constituait l’une des entrées fortifiées de la ville. Ces monuments sont aujourd’hui classés aux monuments historiques et témoignent du visage médiéval de Cuiseaux.
Un lieu chargé de culture et d’art
La Maison de l’Aumône abrite actuellement un musée consacré à l’histoire et au patrimoine de Cuiseaux, ainsi qu’à deux peintres célèbres qui ont marqué la ville : Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) et Edouard Vuillard (1868-1940). Le premier y séjourna régulièrement chez son frère, qui était maire de Cuiseaux, et y réalisa plusieurs œuvres inspirées par le paysage bressan. Le second y naquit et y passa son enfance, avant de rejoindre Paris et de devenir l’un des fondateurs du mouvement nabi.
Le musée présente des reproductions des tableaux des deux artistes, ainsi que des documents et des objets relatifs à leur vie et à leur œuvre. Il propose également des expositions temporaires sur d’autres peintres liés à Cuiseaux, comme Jules Adler ou Maurice Utrillo.
La Maison de l’Aumône est ainsi un lieu incontournable pour les amateurs d’art et de culture, qui peuvent découvrir le riche passé de cette cité bressane, surnommée “la ville aux cent tours”.
La tour de Balerne, un vestige historique à Cuiseaux
Cette tour est l’un des rares témoins de l’ancienne enceinte fortifiée qui protégeait la ville au Moyen Âge.
L’histoire de la tour de Balerne
La tour de Balerne date du XIIe siècle et faisait partie d’un ensemble de 36 tours de grosseur inégale, qui entouraient la ville de Cuiseaux et étaient percées de quatre portes. Elle doit son nom à l’abbaye de Balerne, fondée en 1107 par Humbert de Coligny, seigneur de Cuiseaux, et à laquelle il fit plusieurs dons, dont le moulin de Mont-Olivet .
Cette tour était une tour défensive, qui servait à surveiller les alentours et à repousser les éventuels assaillants. Elle était reliée aux autres tours par des courtines (murs d’enceinte) et des chemins de ronde. Elle a été restaurée au XVe siècle, après avoir subi les ravages de la guerre de Cent Ans .
L’intérêt touristique de la tour de Balerne
Un vestige historique à Cuiseaux
Si vous aimez le patrimoine médiéval, ne manquez pas de visiter cette tour , située dans la commune de Cuiseaux, en Bresse bourguignonne. Cette tour est l’un des rares témoins de l’ancienne enceinte fortifiée qui protégeait la ville au Moyen Âge.
Elle se visite librement toute l’année. Elle offre un beau panorama sur la ville et la campagne bressane. C’est également un point de départ pour des randonnées pédestres ou cyclistes dans la nature environnante. Vous pourrez ainsi rejoindre le lac de Balerme, un plan d’eau artificiel propice à la pêche et à la détente .
La tour de Balerne est donc un lieu incontournable pour les amateurs d’histoire et de patrimoine, qui pourront apprécier son architecture médiévale et son charme authentique.
La porte du Verger et les remparts de Cuiseaux, un patrimoine médiéval remarquable
Si vous aimez les vieilles pierres et l’histoire, vous serez séduits par la visite de Cuiseaux, une charmante commune située aux pieds des contreforts du Jura, dans le département de Saône-et-Loire. Cette ancienne place forte, qui entra dans le duché de Bourgogne en 1284, fut florissante au Moyen Âge, mais aussi assiégée et pillée à plusieurs reprises. Elle conserve aujourd’hui de nombreux témoignages de son passé, dont les plus remarquables sont la porte du Verger et les remparts.
La porte du Verger, une entrée majestueuse
C’est la seule porte de la ville encore existante. Elle s’ouvre dans une forte tour quadrangulaire à mâchicoulis, qui date du XIIe siècle. La voûte ogivale a été rehaussée au XIXe siècle pour faciliter le passage des voitures. Cette porte était autrefois munie d’un pont-levis et d’une herse, qui permettaient de contrôler l’accès à la cité. Elle offre une vue imprenable sur les jardins cultivés dans les anciens fossés, ouverts aux visiteurs .
Les remparts, une enceinte fortifiée
Les remparts de Cuiseaux sont parmi les plus anciens de Bourgogne. Ils ont été construits au XIIe siècle, sous le règne du comte palatin Hugues III de Bourgogne, pour protéger la ville des invasions. Ils ont été renforcés au XIVe siècle par les princes d’Orange, seigneurs de Cuiseaux, qui y ont ajouté des tours rondes et carrées. Les remparts ont été partiellement détruits pendant les guerres de Religion, au XVIe siècle, puis restaurés au XVIIe siècle. Ils font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 juin 1927 .
La chapelle Saint-Jacques de Cuiseaux : un joyau du patrimoine bressan
Ne manquez pas de faire un détour par la chapelle Saint-Jacques de Cuiseaux, située dans le cimetière communal de cette charmante petite ville. Cette chapelle, fondée en 1406 par des marchands de Cuiseaux, est le seul bâtiment érigé avant le XVIe siècle qui soit resté intact dans la région . Elle est classée au titre des monuments historiques depuis le début du XXe siècle, notamment pour ses peintures murales qui témoignent de l’art religieux médiéval.
Un lieu chargé d’histoire
La chapelle Saint-Jacques a été construite sur le cimetière de l’ancien hôpital de Cuiseaux, qui existait depuis 1300 et qui accueillait les pèlerins, les malades et les pauvres. Elle a été fondée par un certain Jacquemet Thurtel, un riche marchand de la ville, en 1406 . Les documents les plus anciens conservés aux Archives départementales de Saône-et-Loire datent de 1404 . La chapelle était placée sous le vocable de saint Jacques, patron des pèlerins, car Cuiseaux se trouvait sur une des routes du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le site actuel de l’hôpital, du XVIIIe siècle, a rendu obsolète cette chapelle dans la mesure où le nouveau site avait sa propre chapelle.
Un édifice simple et élégant
L’édifice présente un plan très simple, avec une nef unique et un chevet plat. Il est muni de trois contreforts sur chaque mur gouttereau. Le mur ouest est percé d’une porte d’entrée à arc en plein cintre, encadrée de deux petites ouvertures et surmontée d’une baie étroite. La toiture à deux pans est en lave, surmontée au sommet du pignon par un petit clocheton. L’intérieur est couvert d’une voûte en berceau brisé.
Un décor exceptionnel
Elle abrite un décor exceptionnel de peintures murales datant du XVe siècle. Ces peintures ont été découvertes en 1904 lors d’une restauration et ont été restaurées à plusieurs reprises depuis. Elles représentent des scènes bibliques, comme l’Annonciation, la Crucifixion ou la Résurrection, ainsi que des saints sous des dais architecturaux, comme saint Christophe ou saint Jacques. Elles sont réalisées avec des pigments naturels et témoignent du talent et de la sensibilité des artistes médiévaux. Elles sont également un témoignage précieux de la dévotion populaire et de la culture religieuse de l’époque.
Une visite incontournable
La chapelle Saint-Jacques est ouverte lors d’animations durant la Biennale des peintres du Paysage qui se tient à Cuiseaux tous les deux ans. Elle peut également se visiter sur rendez-vous auprès de l’Office de tourisme de la Bresse Bourguignonne. C’est une occasion unique de découvrir un joyau du patrimoine bressan, qui vous plongera dans l’histoire et l’art du Moyen Âge. Ne manquez pas cette visite incontournable lors de votre séjour dans la région !
La Maison Paradin de Cuiseaux : un patrimoine historique et culturel
Parmi les nombreux attraits de ce bourg médiéval, il y a la Maison Paradin, un édifice remarquable qui témoigne du passé prestigieux de Cuiseaux et de ses illustres habitants.
Un monument du XVème siècle
La Maison Paradin, aussi appelée Maison de la Cure, date du XVème siècle mais a subi des modifications aux siècles suivants. Elle se situe au cœur du village, à proximité de l’église Saint-Martin et du château des Princes d’Orange. Elle se distingue par sa façade en pierre ornée de fenêtres à meneaux et de sculptures représentant des personnages religieux ou mythologiques. Elle possède également une tourelle d’angle qui abrite un escalier à vis.
La Maison doit son nom à Guillaume Paradin, un religieux français, écrivain et historien du Beaujolais, qui y est né vers 1510. Issu d’une famille bourguignonne, il embrasse la carrière ecclésiastique et devient chanoine à Beaujeu en 1545 puis doyen du chapitre en 1554. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de la Savoie, de Lyon, de la Bourgogne ou des Pays-Bas. Il est également connu pour son journal manuscrit qui relate son voyage à Saintes en compagnie de ses frères entre 1572 et 1573.
Un lieu de mémoire et de culture
Elle est aujourd’hui un lieu de mémoire et de culture qui accueille des expositions temporaires ou permanentes sur l’histoire et le patrimoine de Cuiseaux. Elle abrite notamment une salle dédiée à Guillaume Paradin où l’on peut admirer des portraits, des manuscrits, des livres anciens ou des objets personnels du célèbre historien. Elle propose également des animations pédagogiques pour les scolaires ou les groupes qui souhaitent découvrir la vie et l’œuvre de cet érudit.
Ouverte au public du mercredi au dimanche de 14h à 18h (sauf jours fériés) et l’entrée est gratuite. Elle fait partie du circuit touristique “Cuiseaux au fil du temps” qui permet de visiter les principaux monuments et sites remarquables du village. Elle est également inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1926.
C’est donc un incontournable pour les amateurs d’histoire et de culture qui veulent plonger dans le passé de Cuiseaux et admirer un témoignage architectural unique. N’hésitez pas à venir la visiter lors de votre séjour dans ce village pittoresque qui vous réserve bien d’autres surprises.
Le lavoir et le grand bassin de Cuiseaux : un patrimoine historique et pittoresque
Le lavoir et le grand bassin qui se trouvent au centre du bourg. Ces deux éléments font partie du patrimoine historique et pittoresque de Cuiseaux, qui a été classée site patrimonial remarquable en 1984. Le lavoir et le grand bassin témoignent de l’histoire, de la culture et de la vie quotidienne des habitants de Cuiseaux au cours des siècles passés.
Un lieu de travail et de convivialité
Le lavoir date du XIXe siècle et a été construit grâce à une subvention accordée par l’État en 1851 pour encourager la construction de lavoirs couverts. Un lavoir est un bassin alimenté en eau généralement d’origine naturelle qui a pour vocation première de permettre de rincer le linge après l’avoir lavé. Il est le plus souvent public, gratuit ou payant selon les communes, mais peut être privé, attaché à une seule maison ou une seule ferme et pouvant être mis à la disposition de voisins moyennant une redevance.
C’est un lavoir couvert, qui protège les lavandières des intempéries et leur offre un confort relatif. Il dispose d’un rebord en pierre incliné où battre le linge et d’un toit soutenu par des piliers en bois. Le lavoir est alimenté par une source qui débite 7 litres à la seconde. Il comporte deux bassins : celui en amont sert pour rincer le linge et celui en aval, pour le laver avec de la lessive, fabriquée à base de savon et de cendres de bois.
Il était un lieu de travail mais aussi de convivialité pour les femmes qui s’y rendaient régulièrement pour effectuer la lessive. Elles y échangeaient des nouvelles, des conseils, des commérages, des chansons ou des histoires. Elles y formaient une communauté solidaire et joyeuse, malgré la pénibilité de la tâche. Le lavoir était donc un lieu social important dans la vie du village.
Le grand bassin : une réserve d’eau multifonction
Ce grand bassin se situe à côté du lavoir et date également du XIXe siècle. Il a été creusé pour servir de réserve d’eau en cas d’incendie et d’abreuvoir pour les animaux. Le grand bassin est également alimenté par la source qui alimente le lavoir. Il a une forme rectangulaire et une profondeur variable selon les saisons.
Il avait plusieurs fonctions : il permettait d’éteindre les feux qui pouvaient se déclarer dans les maisons ou les granges du village ; il offrait aux bêtes un point d’eau où se désaltérer ; il servait parfois de lieu de baignade pour les enfants ou les adultes ; il accueillait aussi des manifestations festives, comme des courses de canards ou des concours de pêche.
Le grand bassin était donc un élément essentiel pour la sécurité, l’agriculture, les loisirs et la culture des habitants de Cuiseaux.
Le lavoir et le grand bassin de Cuiseaux sont deux monuments qui méritent d’être visités et admirés. Ils sont le reflet d’une époque révolue, où l’eau était une ressource précieuse et où le travail se mêlait à la convivialité. Ils sont aussi le symbole d’une ville qui a su préserver son patrimoine et son identité, tout en s’ouvrant à la modernité et au tourisme. Le lavoir et le grand bassin de Cuiseaux sont donc des témoins vivants de l’histoire et du charme de cette cité bourguignonne.
L’ancien hôpital de Cuiseaux, un patrimoine historique et culturel
L’ancien hôpital de Cuiseaux est un édifice datant du XVIIIe siècle, situé dans la commune de Cuiseaux, en Saône-et-Loire. Il témoigne de l’histoire de la fonction hospitalière dans cette région, ainsi que de l’architecture et de l’art religieux de l’époque.
Un hôpital fondé au Moyen Âge
Selon Courtépée, historien et géographe du XVIIIe siècle, il existait depuis 1300 une fonction hospitalière à Cuiseaux, dont ne subsiste plus que la chapelle de l’actuel cimetière communal, placée sous le vocable de saint Jacques. Cette chapelle, de style gothique flamboyant, présente une nef unique voûtée d’ogives et un chevet à trois pans. Elle abrite des statues en bois polychrome du XVIe siècle, représentant saint Jacques le Majeur, saint Roch et saint Sébastien.
L’hôpital actuel a été construit au XVIIIe siècle, sur l’emplacement d’un ancien couvent de Carmélites fondé en 1629. Il se composait de deux pièces séparées par une chapelle dédiée à Notre-Dame du Rosaire. L’hôpital accueillait les malades, les pauvres et les pèlerins de passage. Il était administré par une confrérie laïque, sous la tutelle du curé de Cuiseaux.
Un patrimoine à valoriser
L’hôpital a cessé son activité au début du XXe siècle. Il a été vendu à un particulier en 1926, puis acquis par la commune en 1978. Depuis lors, il est à l’abandon et se dégrade progressivement. Il fait partie des friches urbaines que la municipalité souhaite réhabiliter dans le cadre de l’atelier des territoires, un dispositif d’accompagnement en ingénierie autour d’une question d’aménagement et d’urbanisme.
En juin 2023, des architectes de l’Atelier de l’Ourcq ont visité la commune et proposé des pistes de réflexion pour valoriser le potentiel patrimonial et culturel de l’ancien hôpital. Parmi les idées évoquées, il y a celle de créer un espace muséal dédié à l’histoire de la fonction hospitalière à Cuiseaux, en lien avec les autres hôpitaux historiques de la région, comme celui de Paray-le-Monial ou celui de Mâcon. Un tel projet permettrait de mettre en valeur l’architecture et les œuvres d’art conservées dans la chapelle, ainsi que les archives hospitalières qui témoignent de la vie sociale et économique de la commune du XIVe au XXe siècle.
C’est est donc un patrimoine historique et culturel qui mérite d’être restauré et valorisé. Il représente un témoignage unique de l’évolution de la médecine et de la charité dans cette région, ainsi qu’un exemple remarquable d’architecture et d’art religieux du XVIIIe siècle.
La maison à échauguette de Cuiseaux, un joyau du patrimoine
La maison à échauguette de Cuiseaux est un bel exemple d’architecture Renaissance situé dans le centre historique de cette petite ville de Bourgogne-Franche-Comté. Elle date de 1623 et fait face à une maison de vigneron. Elle se distingue par sa tourelle en encorbellement qui lui donne son nom d’échauguette, c’est-à-dire une petite guérite en saillie sur une façade. Elle témoigne du passé prospère de Cuiseaux, qui fut une place forte du comté de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles.
Elle fait partie du circuit “Cuiseaux, pays des peintres“, qui permet de découvrir le charme et la richesse de cette cité labellisée “Petite Cité Comtoise de Caractère” et “Station Verte”. Le parcours invite à admirer les jolies façades Renaissance, les portes sculptées, les fenêtres à meneaux, l’église Saint-Thomas et le château des Princes d’Orange. Il rend également hommage aux artistes qui ont séjourné ou vécu à Cuiseaux, comme Gustave Courbet, Théodore Rousseau ou Jules Adler.
C’est un monument emblématique de ce patrimoine artistique et historique. Elle attire le regard par sa forme originale et sa couleur ocre. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1926. Elle est actuellement occupée par des particuliers et ne se visite pas, mais on peut l’admirer depuis la rue des Nobles.
Elle illustre le savoir-faire des artisans locaux qui ont su créer une œuvre harmonieuse et élégante en utilisant les matériaux disponibles (pierre, bois, tuile). Elle montre aussi le goût et le statut social des propriétaires qui ont voulu afficher leur richesse et leur pouvoir par cet ornement singulier qu’est l’échauguette.
La Maison Renaissance de Cuiseaux, un joyau du patrimoine bourguignon
Parmi les monuments remarquables de Cuiseaux, la Maison Renaissance se distingue par son élégance et son style architectural.
Une façade ornée de sculptures et de symboles
Elle se trouve sur la place Puvis-de-Chavannes, du nom du célèbre peintre Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), dont la famille possédait un hôtel particulier sur la même place. La Maison Renaissance date du XVIe siècle et présente une façade en pierre de taille, ornée de sculptures et de symboles. On peut y admirer des fenêtres à meneaux, des portes à frontons, des blasons, des motifs végétaux et géométriques, ainsi qu’une échauguette, petite tourelle en encorbellement qui servait à surveiller les alentours.
Un témoignage de l’histoire mouvementée de Cuiseaux
Elle témoigne de l’histoire mouvementée de la ville, qui fut longtemps une place forte disputée entre les seigneurs locaux et les rois de France. Cuiseaux entra dans le duché de Bourgogne en 1284 et fut ensuite rattachée aux possessions des princes d’Orange, issus de la maison de Chalon-Arlay. La ville fut assiégée et pillée à plusieurs reprises au cours des guerres de Religion et de la Fronde. Elle connut aussi une période de prospérité grâce à la culture de la vigne et au commerce du vin. La Maison Renaissance reflète cette richesse passée et le goût des élites locales pour l’art et la culture.
Un lieu d’exposition et d’animation culturelle
Cette maison n’est pas seulement un monument historique, c’est aussi un lieu d’exposition et d’animation culturelle. Chaque année, au mois de septembre, la ville organise les “Rendez-vous au pays des peintres”, un événement qui met à l’honneur les artistes locaux ou liés à Cuiseaux, comme Pierre Puvis de Chavannes ou Édouard Vuillard (1868-1940), né dans la ville. La Maison Renaissance accueille alors des œuvres d’art contemporain, en dialogue avec son architecture ancienne. C’est une occasion unique de découvrir ce joyau du patrimoine bourguignon sous un nouveau jour.
Le château des princes d’Orange de Cuiseaux : un joyau du patrimoine bressan
Ce monument, qui date du XV e siècle, témoigne de la richesse et du prestige des princes hollandais qui ont régné sur la ville pendant plus de deux siècles. Voici quelques raisons de vous laisser séduire par ce château hors du commun.
Un exemple architectural remarquable
Le château des princes d’Orange de Cuiseaux est un véritable condensé de l’évolution de l’architecture au fil des siècles. Il présente encore aujourd’hui toutes les caractéristiques chronologiques d’un château, avec ses tours carrées munies de créneaux, ses meurtrières comblées, ses fenêtres élargies et sa porte d’entrée ornée de sculptures datant du XVI e siècle. Il a subi de nombreuses transformations au cours de son histoire, notamment au XVII e siècle, lorsque les guerres féodales ont pris fin et que les propriétaires ont cherché à rendre le lieu plus convivial et plus confortable. Ils ont ainsi rénové les appartements, le mobilier, et même installé un théâtre au sein du château. Le résultat est une bâtisse imposante et élégante, qui reflète le goût et le style de chaque époque.
Un témoin de l’histoire locale
Le château des princes d’Orange de Cuiseaux est aussi un témoin privilégié de l’histoire locale, qui remonte au Moyen-Âge. La ville de Cuiseaux était alors une cité médiévale fortifiée, entourée de remparts et de tours. Les princes hollandais, qui étaient liés par mariage et apanage à la Bourgogne puis au comté de Chalon, ont acquis la seigneurie de Cuiseaux en 1393 et l’ont conservée jusqu’en 1633. Ils ont ainsi marqué de leur empreinte la ville, en y construisant deux châteaux : celui que l’on peut admirer aujourd’hui, et un autre qui a été démantelé sur ordre d’Henri IV et dont il ne reste presque plus aucune trace. Le château des princes d’Orange est donc le seul vestige de cette période faste, qui a vu la ville prospérer sous la protection des princes.
Un lieu de vie culturelle et associative
Il n’est pas seulement un monument historique, c’est aussi un lieu de vie culturelle et associative. Depuis 1886, il a servi d’école des filles et abritait également le logement des institutrices. Aujourd’hui, il accueille diverses manifestations et animations tout au long de l’année, comme des expositions, des concerts, des conférences ou des ateliers. Il abrite également la bibliothèque municipale et le musée du costume comtois, qui présente une collection unique de vêtements traditionnels du XVIII e au XX e siècle. Le château est donc un lieu vivant et dynamique, qui contribue à faire rayonner la culture et le patrimoine bressans.
La maison familiale de Jules Morey, un patrimoine industriel à découvrir à Cuiseaux
Si vous visitez la petite cité de Cuiseaux, dans la Bresse bourguignonne, vous ne pourrez pas manquer la maison familiale de Jules Morey, située dans la Grande-Rue. Cette demeure historique témoigne de l’histoire d’une entreprise familiale qui a marqué le paysage économique et social de la région pendant plus d’un siècle.
Qui était Jules Morey ?
Jules Morey (1872-1967) était un entrepreneur visionnaire qui a fondé en 1894 une fabrique de saucissons et salaisons ainsi qu’une boucherie au détail. Il a commencé avec 12 ouvriers et a su développer son activité en s’adaptant aux évolutions du marché et aux besoins des consommateurs. Il a créé la société Jules Morey et fils en 1926, avec ses deux enfants Bernard et Jeanne, qui ont repris le flambeau après sa mort.
Quelle était l’activité de l’entreprise Morey ?
L’entreprise Morey était spécialisée dans la production et la distribution de produits charcutiers, notamment le jambon de Bresse, le saucisson sec, le boudin noir ou encore la rosette. Elle disposait d’un abattoir moderne à Cuiseaux, où elle traitait environ 200 porcs par jour, ainsi que de plusieurs magasins dans la région. Elle a également diversifié ses activités en se lançant dans la fabrication de plats cuisinés, de conserves et de surgelés.
Quel a été l’impact de l’entreprise Morey sur le territoire ?
Elle a été le poumon économique de Cuiseaux et des environs pendant des décennies. Elle a employé jusqu’à 2000 personnes, venues de toute la région, et a contribué au développement local par ses investissements, ses innovations et son engagement social. Elle a également participé à la promotion du patrimoine gastronomique bressan, en valorisant les produits du terroir et en respectant les traditions culinaires.
Que reste-t-il aujourd’hui de l’entreprise Morey ?
Elle a connu des difficultés financières dans les années 1980, face à la concurrence des grands groupes agroalimentaires et à la crise du secteur porcin. Elle a été rachetée par le groupe Aoste en 1988, puis par le groupe Campofrio en 2008. Elle a cessé son activité en 2012, entraînant la fermeture de l’abattoir et la suppression de 300 emplois. Aujourd’hui, il ne reste plus que la maison familiale de Jules Morey, qui est un lieu de mémoire et de patrimoine pour les habitants et les visiteurs.
La Maison de la Mémoire Cuiselienne : un lieu de découverte du patrimoine viticole de Cuiseaux
Cuiseaux est une commune de Bourgogne-Franche-Comté située entre la Bresse et le Jura, qui possède un riche patrimoine historique et culturel. Parmi ses attraits, la Maison de la Mémoire Cuiselienne est un espace dédié à la valorisation de l’histoire et du savoir-faire viticole de la région.
Un musée qui retrace l’évolution de la viticulture à Cuiseaux
Elle est installée dans une ancienne maison vigneronne du XVIIIe siècle, qui a été restaurée et aménagée en musée. Elle présente une collection d’objets et de documents relatifs à la viticulture à Cuiseaux, depuis le Moyen Âge jusqu’à la fin du XIXe siècle. On y découvre les techniques de culture de la vigne, les outils utilisés pour la vinification et la conservation du vin, ainsi que les traditions et les rites liés à ce produit emblématique.
Le musée propose également des expositions temporaires sur des thèmes variés, comme l’histoire des confréries bachiques, les cépages oubliés ou les métiers du vin. Il organise aussi des animations culturelles, comme des conférences, des dégustations ou des visites guidées.
Un lieu qui témoigne de l’importance du vin dans l’identité cuiselienne
Elle n’est pas seulement un musée, c’est aussi un lieu de mémoire qui rend hommage aux vignerons qui ont façonné le paysage et le patrimoine de Cuiseaux. En effet, le vin a joué un rôle majeur dans l’histoire et l’économie de la commune, qui était une zone importante de viticulture jusqu’à la fin du XIXe siècle . À cette époque, Cuiseaux comptait plus de 600 hectares de vignes et produisait des vins réputés, comme le vin gris ou le vin jaune .
Le musée permet ainsi de faire revivre cette époque faste et de sensibiliser le public à la préservation du patrimoine viticole cuiselien. Il contribue aussi à valoriser les initiatives actuelles visant à relancer la production viticole dans la région, comme le projet Vitis Jura , qui vise à replanter des vignes sur les coteaux du Jura.
La Maison de la Mémoire Cuiselienne est un lieu incontournable pour les amateurs de vin et d’histoire, mais aussi pour tous ceux qui souhaitent découvrir Cuiseaux et sa région. Le musée est situé au cœur du village médiéval, qui offre un cadre pittoresque et authentique. On peut y admirer les maisons à colombages, les remparts, le château ou encore l’église Saint-Hilaire.
Le musée est également un point de départ idéal pour explorer les alentours de Cuiseaux, qui offrent une grande diversité de paysages et d’activités. On peut y pratiquer la randonnée pédestre ou cycliste, le ski ou la pêche, selon les saisons. On peut aussi visiter d’autres sites d’intérêt culturel ou naturel, comme le lac de Coiselet, le parc naturel régional du Haut-Jura ou encore la ville de Lons-le-Saunier.
La Maison de la Mémoire Cuiselienne est donc un lieu à ne pas manquer lors d’un séjour à Cuiseaux ou dans sa région. Elle permet de découvrir un aspect méconnu de l’histoire et de la culture locales, tout en offrant un moment de plaisir et de convivialité autour du vin.
La Maison de la Mémoire Cuisellienne :
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Antenne de l’Écomusée de la Bresse Bourguignonne.
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Téléphone : 03 85 76 27 16
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Email : ecomusee.de.la.bresse@wanadoo.fr
- Site web : www.ecomusee-bresse71.fr
Le Bureau d’Accueil de l’Office de Tourisme du Pays de la Bresse Bourguignonne à Cuiseaux :
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Téléphone : 03 85 72 76 09
- Email : info.cuiseaux@bresse-bourguignonne.com
Horaires d’ouverture du bureau de Cuiseaux :
- Disponibles sur www.bresse-bourguignonne.com
Situé au pied du Revermont
Cuiseaux : un joyau médiéval au cœur de la Bresse




