Le pouvoir utilise la peur administrative pour nous faire taire. FranceConnect, numéro fiscal… tout est fait pour décourager la contestation. Mais que se passe-t-il quand des milliers de citoyens transforment ce “clic de la peur” en un acte de résistance ? La pétition pour la destitution du président révèle la véritable fracture du pays. Découvrez l’analyse d’un combat qui se joue signature après signature.

Ils nous veulent silencieux et isolés. Spectateurs de notre propre déclin. Leur meilleure arme pour y parvenir n’est pas la matraque, c’est la peur. Une peur diffuse, administrative, qui s’insinue dans le quotidien et porte aujourd’hui un nom : FranceConnect.

Ce nom sonne comme une promesse de simplicité, mais il fonctionne comme un premier avertissement. Pour signer une pétition officielle demandant la destitution du président, sur le site même de l’Assemblée Nationale, il faut montrer patte blanche. Il faut livrer son identité numérique à un État qui a déjà prouvé qu’il n’aimait pas la contradiction. Le message est clair : “Contestez, si vous l’osez, mais nous saurons qui vous êtes.”

C’est un chantage à la tranquillité. Et il fonctionne. Des milliers de Français, qui partagent la même colère, hésitent, butent sur l’obstacle et parfois, abandonnent. La peur a gagné une bataille.

Mais ce que le pouvoir n’a pas compris, c’est que chaque citoyen qui surmonte cette intimidation, qui s’obstine, qui clique une fois, deux fois, cinq fois jusqu’à ce que sa signature soit validée, transforme le clic de la peur en un clic de courage. Il ne fait pas qu’un acte administratif. Il fait un acte de résistance.

Ce n’est pas une question de risque, c’est une question de principe. Acceptons-nous que notre identité soit une monnaie d’échange contre notre droit à la contestation ? Acceptons-nous ce marché de dupes : “Restez silencieux, et nous vous laisserons tranquilles.” ?

Le pouvoir se paie des figurants pour simuler une popularité qui n’existe plus et se gargarise de sa propre propagande. Mais la réalité, ce sont ces dizaines de milliers de noms qui, un par un, construisent une pyramide qui finira par lui faire de l’ombre. Cette pétition est le visage de la France qui refuse de se taire. Chaque signature est une fissure dans le mur de leur mépris.

Le chemin est semé d’embûches, c’est vrai. Mais il est infiniment moins dangereux de s’obstiner à signer aujourd’hui que de se résigner à subir demain. Car la véritable répression, la plus violente, n’est pas celle qui punit les opposants. C’est celle qui résulte de la lâcheté des gens de bien.