Le premier jour de mai, traditionnellement baigné par le parfum délicat du muguet, a offert à Savigny-en-Revermont un moment singulier : la rencontre entre une tradition bressane vivace et le nouveau visage de l’État dans l’arrondissement de Louhans. Caroline Ageron, sous-préfète fraîchement installée, a choisi cette date symbolique pour une immersion au cœur de l’activité du “Muguet des bois” à Mervans.
Accueillie par le maire Jean-Luc Naltet, Mme Ageron a pu découvrir les coulisses d’une économie saisonnière qui rythme la vie de nombreuses familles locales. L’atelier du “Muguet des bois” n’est pas une simple exploitation ; c’est un écosystème qui mobilise près de 200 familles de cueilleurs chaque printemps. Leur travail méticuleux permet de préparer environ 300 000 bottillons de ces clochettes porte-bonheur, avec une particularité locale : la préservation des racines, symbole d’un savoir-faire transmis et profondément ancré dans ce terroir bressan. Observer ce ballet précis, c’est toucher du doigt une part de l’identité locale, une activité qui mêle nature, tradition et lien social.
Un geste de proximité pour une nouvelle arrivante
Pour Caroline Ageron, arrivée à la sous-préfecture de Louhans le 14 avril dernier, cette visite n’était sans doute pas anodine. Ingénieure générale du génie sanitaire, forte d’une expérience solide au sein des Agences régionales de santé, son parcours témoigne d’une expertise dans des domaines structurants mais peut-être éloignés, en apparence, de la cueillette du muguet. Choisir de consacrer ce 1er mai à cette tradition spécifique peut être lu comme un geste fort : celui d’une volonté d’aller à la rencontre des réalités du terrain, de comprendre les rouages intimes de l’arrondissement dont elle a désormais la charge, et de valoriser ces filières qui, bien que discrètes, irriguent la vie économique et sociale locale. C’est une démarche de proximité et d’écoute qu’elle semble vouloir imprimer à son mandat.
Cette immersion dans l’univers du muguet bressan, au tout début de sa prise de fonction, prend alors une dimension symbolique. Elle illustre la nécessité pour les représentants de l’État de tisser des liens concrets avec les forces vives de leur territoire, de comprendre les traditions non pas comme un folklore passéiste, mais comme des éléments vivants d’une identité et d’une économie locales. C’est dans ce dialogue entre l’administration et le terrain, entre les expertises techniques et les savoir-faire ancestraux, que peut se construire une action publique véritablement connectée aux besoins et aux aspirations de la Bresse.
(Source : Informations issues de communication de la préfecture de Saône-et-Loire concernant la visite de la sous-préfète de Louhans)